A LA DECOUVERTE DE L'ANCIENNE GAMME MUSICALE EGYPTIENNE

par Fathi Saleh
Conseiller Culturel d'Egypte à Paris
Ambassadeur de la République Arabe d'Egypte auprès de l'Unesco
Professeur à la Faculté d'Ingénieurs de l'Université du Caire

 

L'article qui suit reprend une publication parue en 1997 dans "Le Monde copte" n° 27-28, revue encyclopédique de culture égyptienne. Il a été revu et corrigé. Il reprend une communication scientifique faite au Congrès mondial d'Egyptologie de Turin en 1991. Le communiqué original: "On the discovery of the ancient Egyptian musical scale", extrait d'«INFORMATICA ED EGITTOLOGIA», sera reproduit dans la version anglaise du site.

Les résultats des travaux que présente ici M. Fathi Saleh ont été exposés dans plusieurs conférences scientifiques, dont le Congrès International des Egyptologues qui s'est déroulé à Turin (Italie) en septembre 1991. En septembre 1992, la rubrique télévisée "Les Frontières scientifiques américaines " a programmé une émission sur cette découverte. Cette émission a été diffusée plusieurs fois sur différentes chaînes publiques, ainsi que dans la plupart des écoles publiques d'Egypte.

 

 

  1. Introduction
  2. Aux origines de l'histoire de la musique
  3. Programme de travail
  4. Les instruments à vent disponibles au musée du Caire
  5. Caracteristiques de la flûte ancienne (NAY)
  6. Expérience
  7. Les résultats subjectifs
  8. Les résultats mesurés
  9. Interprétation des résultats
  10. Conclusion
  11. Accueil

 

 

Introduction

Pendant plus d'un siècle, des chercheurs ont tenté de redécouvrir l'ancienne gamme musicale égyptienne en s'aidant des flûtes égyptiennes antiques: soit par des calculs mathématiques basés sur les dimensions de ces flûtes, soit en en réalisant des copies et en essayant d'en jouer. Il faut, cependant, un entraînement spécialisé, pour jouer de ces flûtes antiques, dépourvues d'anche. En général, seuls les musiciens sachant jouer de la flûte orientale moderne "nay" - qui est de même facture que ces instruments anciens - en sont capables. C'est pourquoi les chercheurs occidentaux n'ont pu ni jouer correctement de ces instruments, ni les analyser.

Afin de réaliser ce projet, une équipe agréée par l'Organisme des Antiquités Egyptiennes a été formée autour du célèbre joueur de flûte "nay", le Dr Mahmoud Effat. Son objectif était de répondre aux questions suivantes :

- Le peuple grec était-il le premier à connaître la gamme diatonique (sept notes)?
- Quelles étaient les différentes gammes jouées par les anciens Egyptiens ?
- Quelles relations existe-t-il entre les anciennes gammes égyptiennes et les autres gammes?

Pour répondre à ces questions il fallait prendre en considération le fait que Pythagore, le mathématicien grec à qui l'on attribue la gamme moderne occidentale, avait vécu vingt et un ans en Egypte, et se souvenir que les Grecs ont abondamment écrit sur le haut degré de perfection où ils tenaient l'ancienne musique égyptienne.

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Aux origines de l'histoire de la musique

Les gammes musicales des Grecs ont été utilisées dans le monde occidental depuis Pythagore jusqu'à Jean-Sébastien Bach. Ces gammes n'ont permis ni l'harmonie ni les modulations musicales qui sont couramment utilisées dans la musique occidentale depuis que Bach y a introduit le tempérament. C'est à la suite de la conférence internationale de 1932 que le monde occidental a pris comme standard la gamme dite "également tempérée"1.

On pense généralement que la gamme arabe utilisée au Moyen-Orient aujourd'hui vient de Perse. Les gammes et les modes musicaux de la musique arabe diffèrent de leurs équivalents modernes occidentaux en plusieurs points, le plus spectaculaire étant probablement le fait qu'il existe vingt-quatre notes au lieu de douze dans une octave2 .

Mais dans tous les cas, seulement sept notes sont utilisées pour définir un mode particulier. Les règles qui déterminent cette sélection de sept notes ou "maqam" sont trop complexes pour être exposées ici.

Quelle a été la gamme musicale des anciens Egyptiens ? Avant d'obtenir les résultats des travaux que nous présentons ici, on supposait que c'était la gamme des Grecs; cette théorie était fondée sur des preuves circonstancielles résultant du fait que Pythagore, le père des mathématiques et de la musique occidentale, a passé vingt et un ans en Egypte et au Moyen-Orient avant de "découvrir" sa gamme musicale. Cette gamme était basée sur des principes religieux (et, selon les auteurs, sur des principes mathématiques). D'après Platon3 et Hérodote4 les Grecs et les Egyptiens adoraient les mêmes dieux, hormis un qui n'existait que dans la religion grecque. De plus, les anciens Grecs et les anciens Egyptiens avaient la même notation et les mêmes méthodes de calcul pour les fractions servant à décrire la gamme musicale.

Avant l'étude que nous présentons ici, il n'y avait pas de preuves évidentes de l'existence de cette gamme ni dans les anciennes descriptions écrites, ni dans les calculs effectués sur des instruments antiques. Plusieurs anciens dessins égyptiens de harpes montrent treize cordes. Correspondaient-elles aux douze notes de la gamme chromatique occidentale plus l'octave5 ? Ou à une octave et demie des sept notes de la gamme des Grecs ? Allait-on retrouver leur mode d'accordage dans la gamme arabe, ou une gamme d'Afrique du Sud, d'Inde, de Chine.... voire dans une gamme inconnue?

Le musée du Caire possède d'anciennes harpes. En l'état de nos connaissances, en faire des fac-similés ne nous aurait pas renseignés davantage sur la gamme musicale, car il n'y a aucun moyen de savoir comment était réglée la tension de chaque corde.

On trouve également au musée d'autres instruments anciens qui ressemblent à notre clarinette ou hautbois. Malheureusement, du fait de l'absence d' embouchures, on ignore l'aspect final et la longueur totale de l'instrument.

Seuls les "nays" (flûtes orientales) ont gardé leurs caractéristiques physiques, et c'est la raison pour laquelle il fut décidé de les utiliser pour tenter de redécouvrir la gamme égyptienne.


  1. Gamme dans laquelle tous les tons et demi-tons sont parfaitement égaux. [Retour]
  2. En tenant compte des demi-tons. [Retour]
  3. 427 - 348 environ av. J.-C. [Retour]
  4. 484 - 420 environ av. J.-C. [Retour]
  5. do, do#, ré, ré#, mi, fa, fa#, sol, sol#, la, la#, si, do. [Retour]

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Programme de travail

Le projet de recherche de la gamme musicale pharaonique a été approuvé par la direction de l'organisme des Antiquités égyptiennes en avril 1991.

Un programme de travail d'une durée de six mois a été mis en place pour effectuer les travaux suivants :

- Recherche sur les instruments à vent disponibles au musée du Caire.
- Réalisation concrète de copies de quelques instruments sélectionnés.
- Enregistrement des notes produites par quelques instruments originaux dont on pourrait jouer, ainsi que par toutes les reproductions.
- Enregistrement des résultats sur cassettes audio de haute fidélité, et digitalement sur un ordinateur conçu pour les analyses scientifiques.
- Analyse scientifique des caractéristiques acoustiques des instruments.
- Analyse des résultats afin de déterminer quelles notes et gammes étaient utilisées par les anciens Egyptiens, ainsi que leur relation avec les gammes utilisées actuellement (occidentales et arabes) .
- Proposition de projets pour poursuivre cette étude.

Membres de l'équipe chargée de réaliser ce projet: Sania Abdel Aal: égyptologue directrice-assistante du musée du Caire, Robert Cribbs: scientifique américain, Mahmoud Effat: musicien et flûtiste, Dr. Fathi Saleh: musicologue, informaticien directeur du projet.


L' équipe de travail au musée du Caire. De droite à gauche:
Mahmoud Effat, Fathi Saleh, Robert Cribbs, Sania Abdel Aal.

 

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Les instruments à vent disponibles au musée du Caire


Vitrine d'exposition des instruments à vent au musée du Caire.

 

Les instruments à vent disponibles au musée du Caire (à l'exception des trompettes du roi Toutankhamon) sont regroupés dans une vitrine comme le montre le document photographique. Le tableau suivant résume les informations de base disponibles sur ces instruments : C.G. représente le numéro dans le "Catalogue Général", J.E. le numéro dans le "Journal d'entrée", et J.E. Prov. le numéro dans le "Journal d'entrée provisoire".

   

Le tableau ci-dessus indique qu'il existe vingt-quatre instruments à vent dans la vitrine, et que l'on ignore, le plus souvent, leur provenance et leur époque précises.

Ces instruments à vent se divisent en deux catégories. La première est le "nay", ou flûte orientale, type d'instrument de musique qui n'a pas d'anche. Il existe six nays (C.G.69814 à 69819 ) dont quatre sont fabriqués en bambou du Nil (sujets de notre étude). Ces quatre nays sont similaires à ceux utilisés aujourd'hui par les flûtistes égyptiens. Les deux autres sont des nays courts, le premier est en bois, le second en métal.

La seconde catégorie d'instruments à vent de la vitrine est de type clarinette ou hautbois. Ceux-ci, à l'origine, avaient des anches pour souffler dedans. Malheureusement, ces anches sont manquantes dans les dix-huit instruments exposés et il est difficile d'estimer leur aspect, de connaître leurs dimensions ainsi que les sons exacts qu'ils pouvaient produire.

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Caracteristiques de la flûte ancienne (NAY)

La flûte ancienne, telle qu'elle est mentionnée précédemment, est fabriquée en bambou du Nil. Elle se caractérise par la présence de noeuds qui tendent à rétrécir le diamètre de la colonne d'air. Ces nœuds sont normalement bloqués dans le cas du bambou brut. Dans les anciennes flûtes égyptiennes, les nœuds sont complètement dégagés, tandis que dans la flûte égyptienne moderne, les nœuds sont dégagés sauf un qui se situe près de l'embouchure, ce qui permet d'obtenir des notes plus aiguës. Les anciens Egyptiens utilisaient de très longues flûtes d'environ 90 cm qu'ils avaient coutume de couper au niveau de ces nœuds, alors qu'aujourd'hui les Egyptiens coupent leurs flûtes, qui sont relativement courtes (30-60 cm), entre les nœuds.

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Expérience

Comme on l'a mentionné ci-dessus, sur ces six instruments à vent appartenant au groupe des nays, quatre sont fabriqués en bambou(C.G. 69814 - 69817), un en bois (C.G. 69818), et un en bronze (C.G.69819). La première étape a consisté à examiner ces flûtes, à prendre leurs mesures et à comparer celles-ci avec les informations du Catalogue Général. Le tableau ci-dessous montre les mesures obtenues.

   

Ces mesures ont permis un certain nombre de constatations :

  1. Trois nays appartiennent à une famille de longueur d'environ 90 cm (c'est la longueur dominante de la flûte des anciens Egyptiens comme nous l'indiquent différentes sources).
  2. Un nay mesure 75 cm de long.
  3. Deux flûtes courtes ne sont pas fabriquées en bambou du Nil.
  4. Les dimensions mesurées diffèrent légèrement de celles du Catalogue Général.
  5. Le Catalogue Général ne mentionnait pas le diamètre de la flûte C.G. 69817, et signalait que cette flûte était en mauvais état. L'équipe a découvert que cette flûte est en meilleur état que les trois autres.
  6. Aucune des références du C.G. n'avait pris en considération les mesures des nœuds du bambou.

Après avoir terminé l'étude des mesures, l'équipe a décidé de procéder selon les étapes suivantes :

  1. Fabriquer des répliques des quatre flûtes en bambou en utilisant. le même matériau.
  2. Fabriquer des reproductions de deux flûtes en bois, et d'une en bronze en tubes plastiques.
  3. Considérer séparément les résultats des études sur les flûtes en bambou car différentes sources semblaient indiquer que seules les flûtes en bambou appartiendraient aux anciennes dynasties pharaoniques, les autres flûtes datant probablement de la période ptolémaïque.
  4. Effectuer un enregistrement pour seulement deux flûtes originales : la flûte en bronze et la flûte n°C.G.69817 (du Nouvel Empire), au cas où celle-ci serait restaurée (les autres flûtes étant en mauvais état et très fragiles).
  5. Restaurer la flûte mentionnée et faire une expérience en jouant des deux flûtes originales ainsi que des six reproductions.

Ensuite, l'équipe est venue au musée avec un équipement d'enregistrement audio analogique et un équipement d'enregistrement numérique sur un ordinateur configuré spécialement pour l'expérience.

Le premier type d'équipement a été utilisé pour réaliser un enregistrement standard audio en vue d'effectuer des analyses auditives (que nous appellerons aussi "subjectives") faites par des musiciens et non des ingénieurs.

Le second type d'équipement a été utilisé pour enregistrer le son digitalement sur un ordinateur, afin qu'il soit traité avec un logiciel spécialement conçu pour les analyses scientifiques. L'équipement a enregistré le signal digitalement, l'a chargé dans la mémoire de l'ordinateur et a utilisé le transformateur Fourier6 dans le but de régénérer le spectre de la fréquence fondamentale de la note7 avec toutes ses harmoniques, et mesuré à un millième de hertz près.

Une séquence comprenant toutes les notes possibles a été jouée une fois sur chaque flûte, ainsi qu'une musique improvisée utilisant toute la gamme.


Le Dr. Effat jouant de la
flûte de la XVIlle dynastie

(RealAudio)


Le son est analysé par l'ordinateur


Le Dr. Effat jouant
de la flûte en métal

(RealAudio)


  1. Mathématicien français, 1768-1830. [Retour]
  2. C'est-à-dire la représentation, en fonction de la fréquence, des amplitudes, et éventuellement des phases, des composantes sinusoïdales d'une grandeur physique fonction du temps. [Retour]

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Les résultats subjectifs

En jouant des différentes flûtes en bambou, on a produit les notes suivantes, qui ont été identifiées auditivement par différents experts musicaux, selon un test subjectif, et cela comme suit:

   

Identification des notes par audition

* Ces deux notes se situent entre la note "la" et la note "la bémol". Note: demi bémol désigne une note qui se situe à mi-chemin entre la note normale et la note bémol (parfois notée dans la musique arabe comme un quart de ton), Elle est notée dans le tableau par bb.

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Les résultats mesurés

Le calcul des mesures de chaque flûte a été mené de la façon suivante :

  1. Une séquence de notes est enregistrée pendant une période totale de quinze secondes (correspondant à environ deux mégaoctets de mémoire).
  2. Les notes sont exposées une par une en les isolant et en les séparant pour les analyser.
  3. Le transformateur Fourier est utilisé sur le signal de la note isolée pour obtenir le spectre du signal et son contenu harmonique.
  4. L'amplitude de chaque composant du spectre est normalisée et imprimée.

Le tableau ci-dessous montre les mesures de fréquence de l'ordinateur sous forme de tableau comparatif.

Mesures fréquentielles des notes produites par différentes flûtes :

   

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Interpretation des résultats

Les résultats de ces tableaux indiquent ce qui suit:

  1. Ils soulignent les résultats du test subjectif en y ajoutant les constats suivants :
    a - Les notes incertaines de la flûte numéro C.G.69816 sont plus proches des notes des gammes arabes.
    b - Les valeurs des fréquences de la flûte numéro C.G.69817 sont plus graves que les valeurs standard.
  2. La gamme diatonique (sept notes) est présente dans trois de ces flûtes.
  3. La flûte numéro C.G.69814 datant du Moyen-Empire et découverte à Beni Hassan donne une gamme pentatonique presque parfaite avec la note "fa" comme note de base et sans les troisième et septième notes de la gamme diatonique.
  4. La flûte numéro C.G.69817, datant du Nouvel Empire (XVIIIe Dynastie) et découverte à Deir El Medineh, joue une gamme diatonique claire basée sur la note "la". Cela donne une gamme "la" bémol avec une quatrième note un peu plus grave que d'habitude.
  5. La flûte numéro C.G.69815, découverte à Saqqara mais non datée, a donné une gamme arabe presque parfaite de sept notes (qui a une troisième note à mi-chemin entre le "la" et le "la" bémol) ; elle aussi basée sur la note "fa", ce qui pourrait suggérer que l'origine de la gamme arabe daterait de l'époque des anciens Egyptiens et qu'elle aurait été utilisée plus tard par les Perses qui l'auraient transmise à la civilisation arabe.
  6. La flûte numéro C.G.69816, également trouvée à Saqqara et non datée, a donné une gamme très similaire à celle de la flûte C.G.69815, sauf que la quatrième note est un peu plus ambiguë dans le test subjectif.
  7. Bien que l'on ne puisse dater les flûtes numéro C.G.69815 et numéro C.G.69816, on peut déduire de leur longueur et de leur forme qu'elles sont d'authentiques flûtes égyptiennes anciennes.
  8. Trois des quatre flûtes ont presque la même longueur et donc la même note de base un "fa", qui correspond au son naturel le plus bas de la voix humaine chantée.
  9. L'examen du tableau des fréquences révèle des résultats très intéressants. Les fréquences des notes des flûtes numéro C.G.69814 (pentatonique) et C.G.69816 sont très proches à un hertz près. Etant donné que ces deux flûtes ont une centaine d'années de différence et ont été découvertes à une centaine de kilomètres de distance, on pourrait en déduire qu'il y avait une source commune, servant de référence standard aux notes musicales, à la manière d'un diapason. On pourrait imaginer qu'il existait une flûte sacrée dans un temple principal utilisée comme étalon. A ce sujet, il faut noter les ressemblances entre les fréquences des deux premières notes de la flûte numéro C.G.69817 et celles des troisième et quatrième notes de la flûte numéro C.G.69816, et ceci bien que l'une soit basée sur le "fa" et l'autre sur le "la".

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Conclusion :

L'objectif principal de cette étude était de déterminer si les anciens Egyptiens connaissaient la gamme diatonique.

La réponse est encore plus intéressante que la question, car ces recherches nous ont amenés aux découvertes suivantes :

- Les anciens Egyptiens possédaient la gamme diatonique depuis des temps reculés, et elle a pu évoluer au début du Nouvel Empire pour aboutir à une gamme de "la" bémol à sept notes.

- Les anciens Egyptiens possédaient, en plus de cette gamme diatonique, une gamme de même type que dans le musique arabe, composée de sept notes, dont l'origine était jusqu'alors attribuée à la Perse.

- Il existe une surprenante relation entre les fréquences produites par les différentes flûtes, ce qui suggère la présence d'un système de calibrage de ces instruments.

- Toutes ces conclusions découlent d'une expérimentation sur quatre flûtes seulement : l'équipe pense que le fait d'élargir la recherche à un plus grand nombre de flûtes de différents musées permettrait de découvrir de nouvelles informations.

 

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