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In
memoriam
Mahmoud Effat
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Ce
projet est dédié à
trois personnes aujourd'hui disparues sans
lesquelles il n'aurait pas vu le jour. Il
s'agit du Dr Ahmed Kadry, de Mahmoud Effat
et du père Abraham Ragheb. Le Dr
Ahmed Kadry fut le très sympathique
président de l'Organisation de
Antiquités égyptiennes
pendant plusieurs années, Mahmoud
Effat, un musicien professionnel
égyptien joueur de nay (flûte
orientale) talentueux, et Abouna Abraham
un prêtre qui incarnait bien mieux
que des piles de livres savants
l'étonnante continuité d'une
tradition orale en Egypte, de
l'Antiquité à nos
jours.
Sons
de l'Egypte antique
Il
s'agit des sons originaux d'instruments de
musique antiques appartenant aux
collections des musées du Caire et
du Louvre. S'ajoutent à cette
collection d'échantillons sonores
des improvisations effectuées sur
quelques-uns des instruments. Les
enregistrements ont eu lieu en trois
temps:
En
octobre 1987 au musée du Louvre, en
novembre 1987 et en 1991 au musée
égyptien du Caire.
La
troisième série
d'enregistrements, réalisée
au musée du Caire en 1991 autour de
S.E. le Professeur Fathi Saleh, est
décrite en détail dans la
communication faite au Congrès
d'Egyptologie de Turin en septembre 1991
qui est reproduite sur le site.
En
ce qui concerne les enregistrements du
Louvre, ils ont été
réalisés avec l'autorisation
de M. de Cenival et sous la
responsabilité de Mme C. Ziegler.
Christiane Ziegler, aujourd'hui
conservateur général du
Département des Antiquités
égyptiennes du musée du
Louvre est l'auteur du Catalogue
des instruments de musique
égyptiens1
du musée. Elle
a aidé et participé, en
compagnie de l'égyptologue Pierre
Grandet et du "sound designer" Jacques
Lennoz, à des tentatives de
reconstitution
de moments musicaux de l'Egypte
pharaonique2.
Les
enregistrements ont eu lieu dans les
salles d'exposition des collections
égyptiennes du musée, ainsi
que dans une petite pièce attenante
servant de réserve.
Dominique
Maurin, joueur de nay élève
du Maître Aka Gündüz
Kutbay, a préparé les
instruments à vent et en a
joué.
Philippe
Pelet, compositeur, musicien et
informaticien a joué des
instruments à percussion.
Le
matériel d'enregistrement
était le suivant: Nagra 4/2,
38cm/s, micros M160 et M88.
Instruments
enregistrés:
Les
instruments à vent:
Nay N 1463, Double clarinette N 1714 a-b,
Double hautbois N 1447 a-b, Hautbois? E
5404 a, Hautbois E 5404 c, Double aulos? E
10962 a et b, Aulos E 11747.
Les
instruments à percussion:
Castagnettes: E 12220 b, N 1474, E 628, E
18561 et E 18562, E 22282 b (ivoire).,
Cloches: E 11925., Clochette: SN 17.,
Crotales: 205095 b, E 15095 b, E 12567 a,
E 13548, E 12568 a, AF 6875., Cymbales: AF
616, N 1444., Sistre: E 22262.
Les
enregistrements de novembre 1987
réalisés au musée du
Caire l'ont été avec
l'autorisation du Dr Ahmed Kadry,
président de l'Organisation des
Antiquités égyptiennes, et
sous la responsabilité du Dr M.
Mohsen, directeur général du
musée du Caire.
Les
enregistrements ont eu lieu dans la salle
d'exposition du premier étage du
Musée où se trouve
l'essentiel des instruments de musique,
ainsi que dans un bureau des
réserves.
Mahmoud
Effat, qui est présenté dans
la communication de Turin
susmentionnée, a joué des
flûtes/nays et Jacques Lennoz des
instruments à percussion.
Le
matériel d'enregistrement
était identique à celui
utilisé au musée du
Louvre.
Instruments
enregistrés:
Les
instruments à vent:
Flûtes/nays: 69819, 69824.
Les
instruments à percussion:
Cloches: 69251 a et b., Cymbales: 69251 a
et b, 69255 a et b, Clochettes: 69277,
69280., Planchettes entrechoquées:
69205 a et b, 69237 a et b.
(1)
Les instruments de musique
égyptiens au Musée du
Louvre, Christiane Ziegler, Editions de la
Réunion des Musées
Nationaux, Paris 1979 [Retour]
(2) Si ce site suscite de
l'intérêt chez ses visiteurs,
quelques documents issus de cette
période de recherche y seront
présentés
ultérieurement.
[Retour]
Ambiances
sonores de l'Egypte antique
L'informatique
musicale permet, via un
échantillonneur, un clavier
maître, un séquenceur et un
enregistreur d'entendre plusieurs des
instruments originaux en même temps.
Des essais ont été faits
dans ce sens, de 1987 à 1990, lors
des tentatives de reconstitution de
moments musicaux de l'Egypte pharaonique
déjà évoquées.
Aux instruments
échantillonnés s'ajoutaient
des voix qui, elles, cherchaient à
rendre compte de quelques
hypothèses relatives aux
possibilités de vocalisation de
l'Egyptien ancien.
Après
avoir, lors de séjours en Egypte,
noté à plusieurs reprises
les qualités acoustiques de
certains lieux dans les sites antiques,
Jacques Lennoz y a effectué en 1994
et 1997 quelques tests d'enregistrements
vocaux. Parmi ces lieux: les temples de
Khonsou à Karnak, d'Horus à
Edfou, les chapelles de Sésostris I
à Karnak et d'Amon-Rê
à Medinet Habou, les tombes de
Thoutmôsis III et de Rekhmiré
dans la nécropole thébaine,
la "pyramide rouge" de Snéfrou
à Dachour, l'Osireion
d'Abydos.
L'ensemble
de ces documents a pu servir, dès
1987, à l'élaboration
d'ambiances sonores évoquant
très librement l'Egypte antique.
Ces re-compositions musicales ont pour
seule ambition de permettre une autre
présentation des matériaux
existants.
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